Différentes ethnies de Côte d'ivoire et de l'afrique de l'ouest.

Présentation des différentes ethnies, des cultures , objets, masques et statuettes.

Les fetiches

Les fétiches également appelés " Juju" en afrique de l'ouest sont des objets à usage rituel que l'on va investir d'une force, d'une puissance. Pour ce faire, il faut pouvoir "activer" le pouvoir de cette statuette en lui faisant des offrandes sacrificielles. Le fétiche est souvent employé dans un but de protection, mais peut également aussi servir à nuire.

Ils sont généralement constitués d'un agglomérat de différentes substances sur le devant et derrière du corps, chacune apportant une force, un pouvoir particulier. Sang , dents, cornes, tissus, végétal, coquillages,peau animale, paille, clous, le tout sur un corps de femme.

Les DAN

Les Dan ou Yacouba vivent sur un territoire à cheval entre la Côte d'Ivoire, le Libéria et la Guinée. Chez les Dan, le masque fait régner l'ordre et la justice, aide à avoir des enfants ou de bonnes récoltes, chasse les mauvais esprits, accompagne la naissance, la circoncision et les funérailles. Mais le masque peut aussi divertir ou éviter les incendies........

On distingue :
des masques aux yeux ronds, masques de course ;
des masques aux yeux fins, masques femelles ;
des masques avec un bec, masques de communication ou chanteurs.

Masques Wè, ethnie Guéré.

Pour les Guéré, qui ont toujours terrorisé leurs voisins par leurs pouvoirs de magiciens, le masque emprunte systématiquement une apparence aussi effrayante que possible. La laideur raffinée dont fait preuve chacun de ses détails est chargée de catalyser toutes les forces mauvaises qui rôdent et, par conséquent, de purger de leur influence néfaste les lieux où va se dérouler la cérémonie. Ces masques sont surchargés d'attributs divers : dents de léopard, figurées ou réelles, plumes, poils, chevelure de rafia, etc


Les Guéré, habitent dans les forêts le long de la frontière ouest de la Côte d'Ivoire. Les sculpteurs Guéré ont créé des masques aux traits puissants. Ces masques étaient utilisés durant les cérémonies de funérailles et pouvaient également agir comme "masques détectives" en désignant une personne coupable.

Les bobo Burkina faso

Les Bobo parlent une langue mande, à la différence des Bwa ou des Mossi qui parlent des langues voltaïques. Au nombre de cent mille en Burkina Faso, les Bobo sont également installés au Mali.

Agriculteurs, les Bobo cultivent le millet, le sorgho et le coton pour approvisionner les métiers à tisser des villes. Sans gouvernement  centralisé, ils sont organisés en lignages dont les membres les plus âgés forment le conseil des anciens chargé de prendre les décisions.

Habitant un pays de savane sèche où la récolte dépend de l'arrivée des pluies, les Bobo ont institué une série de rituels de purification pour se concilier la nature, fondamentalement bonne chez eux à la différence de l'ambivalence qu'elle possède chez d'autres ethnies. Comme il convient de réparer les erreurs des hommes, les masques ont la fonction essentielle d'effacer le mal et de réinstaurer l'équilibre donné par Dieu entre le soleil, la terre et la pluie.

Les Grébo

Les Grébo utilisent peu de masques. Ce type de masques dansait lors des batailles ou de leur préparatif (avant de partir en guerre). Ils étaient aussi utilisés lors des funérailles des guerriers. A l'heure actuelle, ils sortent pour préparer les hommes à partir à la chasse. Ils ont vocation à faire monter l'adrenaline des hommes, à les mettre en condition pour faire couler le sang.

Rien n'enrichit ou n'adoucit la ligne rigoureusement droite du nez, la bouche vient en avant. Les six paires d'yeux sont là dans le but de perturber celui qui regarde le masque. Pour souligner cet effet on retrouve trois paires d'yeux qui sont blanches et les trois autres sont de la couleur du masque. Parfois chaque oeil peut avoir sa propre couleur.

Les Yaouré

Chez les Yohouré ou Yaouré, les masques servent à influencer les forces surnaturelles (YU) responsables des maux des hommes mais aussi de leur prospérité. Les masques dans cette ethnie sont interdits aux femmes : ils sont dansés le plus souvent pour rétablir le déséquilibre social et politique que peut entrainer le décès.Les Yohourés ont influencé les Baoulés en ce qui concerne l'esthétique des masques et ont été eux-mêmes influencés par le style Gouro. Les masques de cette ethnie dégagent une sérénité, une douceur qui sont dûs à des conditions de vie relativement clémentes (climat et agriculture favorisés par la région lagunaire boisée qu'ils occupent).Les Yohourés font danser lors des funérailles (Lo) plusieurs masques (sept en tout). Ce masque est une des pièces de l'ensemble du Lo. Les masques Yohouré sont souvent entourés d'une bordure dentelée caractéristique qui structure le masque et souligne l'harmonie générale des formes.

Les Baoulé

Les esprits du monde parallèle se manifestent aux hommes par le biais de maux divers qu'ils leur infligent afin de se faire entendre.
Un rêve vient très souvent compléter les données et permet à la personne visée de préciser qui est l'esprit qui la harcèle. Il s'agit toujours de son double qui habite le monde surnaturel : un homme ( BLOLO BIAN ) pour une femme et une femme ( BLOLO BLA ) pour l'homme, l'amant de l'au-delà.

Constantes esthétiques des Blolo Baoulé
• La représentation du nombril ; il est l'image de la transmission de la vie, il représente l'ancêtre, il est donc de taille importante.
• La tête est assez grosse : c'est une partie importante du corps car elle représente l'intellect.
• Les jambes sont très courtes ca`r après tout elles ne servent qu'à marcher.
• Le dos est cambré, l'abdomen bombé.
• Les volumes sont denses, les bras collés le long du corps, les mains se positionnent autour du nombril ; la masse est importante.
• La barbe tressée très souvent représentée sur les statuettesA masculines est une des traces du passage des égyptiens dans ces régions.

Les Lobis Burkina Faso

Les communautés LOBI sont organisées autour d'esprits de la nature appelés THIL ( pluriel : WATHIL ). Lorsqu'ils sont honorés, ces WATHIL manifestent leur bienveillance sous la forme de pluies abondantes, de bonne santé, de naissances nombreuses ; Ignorés, ils la retirent et entraînent des épidémies dévastatrices, la sécheresse et la souffrance.

Pour interpréter les demandes d'un thil, le devin est indispensable. Personne ne souhaite l'être, car la position est ruineuse et son titulaire n'a plus le temps de s'occuper de ses champs. Mais il doit céder à " l'appel " sous peine de mort. Il ne reçoit aucune compensation pour ses consultations et ne doit jamais refuser un client. S'il est également sculpteur, il peut acquérir un certain prestige. Il donne jusqu'à quinze consultations par jour, posant des centaines de questions car il doit deviner la raison de la consultation. Il est entouré d'objets divers : des pierres, des cloches, de la paille de mil, des sacs de cauris et des statuettes. La divination se fait par des jets de cauris ; en général, le devin recommande la construction d'un sanctuaire ou l'offrande de sacrifices.

Le sculpteur qui vit de l'agriculture, ne consacre qu'une partie de son temps à la sculpture et son apprentissage peut être réduis.

La sculpture lobi est une découverte relativement récente. Les Lobi n'utilisent pas de masque mais créent des figures appelées bateba et des têtes sculptées au sommet d'un pieu planté dans le sol. Ces figures associées aux défunts sont des êtres situés entre les esprits et les hommes et peuvent représenter des défunts, des revenants ou des esprits de la brousse. Leur taille varie entre 30 et 80 cm, en moyenne. Les statues président aux rites de fondation essentiels pour obtenir la protection des nouvelles maisons : un lobi change en effet de résidence environ trois fois au cours de son existence

Abron

Les Ethnies - Baoulé - Agni - Abron (Gyaman)font partie de la grande famille des Akan qui migrèrent du Ghana vers la Côte d'Ivoire à différentes époques de l'histoire africaine

Attyé

Les Ethnies - Baoulé - Agni - Abron (Gyaman)
font partie de la grande famille des Akan

Les Attye font partie des deux principaux groupes de la région des Lagons en Côte d'Ivoire. Ils vivaient en villages autonomes avant que de former une confédération pour se prémunir des effets de la colonisation. C'est la position sociale, dictée par l'age, qui servait d'autorité dans la gouvernance du village
Chez les Attyé, la statuaire joue un rôle d'intermédiaire entre la féticheuse et la divinité mais la statuaire de ces régions peut aussi participer à des cérémonies de guérison ou des cultes liés à la fécondité. Elle peut parfois intervenir dans des pratiques divinatoires.
Toujours representées assises.
presence d'une ceinture en verroterie.
Les statuettes ont les caractéristiques propres aux Attye bien qu'une certaine influence Baoulé puisse être apparente : les traits fins, un long nez et une chevelure harmonieuse, les volumes sont denses et la masse est importante, des kéloides en relief ornent le corps, le cou et le visage.

Les Bambara

Les Bambara habitent au Mali central et méridional. Ils appartiennent au grand groupe Mande, comme les Soninke et les Malinke.

Le bambara croient à l'existence d'un dieu créateur génériquement appelé Ngala, qui a 266 attributs sacrés. Un, par chaque jour des 9 mois lunaires qui dure la gestation d'un enfant. Ngala maintient l'ordre à l'univers. Son existence coexiste avec un autre déité androgyne appelé Faro, qui a donné toutes les qualités aux hommes et qui fait pousser les fruits de la terre.

Beaucoup de fois j'ai interrogé plusieurs personnes Bambara au sujet de sa mythologie. Premièrement chaque personne m'a donné une version différente. Puis, les versions ont augmenté exponentiellement, puisque la même personne m'a dit différentes histoires selon le jour. La plupart des Bambara sont devenú maintenant musulmans, et malhereuxement leur croyances de transmission orale sont perdues. De toute façon, le bambara n'ont jamais été un groupe entièrement homogène, puisque son origine est dans l'union de plusieurs grouples différents.

Maintenant les Bambara constituent le groupe ethnique prédominant au Mali, un des pays avec plus de richesse culturelle de l'Afrique occidentale subsaharienne. Les Bambara eurent sa splendeur au début du XVII ème siècle, quand Kaladian Koulibary réunit un grand nombre de tribes affrontés, et fondat l'empire de Segou, en dominant toute la courbe du fleuve Niger.

"Bambara" est un terme pejorative, employé par les musulmans pour indiquer les non croyants. Néanmoins, toutes les personnes Bambara avec lesquelles j'ai parlé, emploient ce terme, et personne n'est devenue fâchée quand je l'ai fait. Bamana est identique au Bambara.

Les masques Bambara sont employés pendant des rituels d'iniciation, et à l'occasion d'autres événements comme des mariages, des naissances, des circoncisions, des funérailles, des enterrements, des purifications d'objets et d'êtres. Les masques Bambara reçoivent des offres et des sacrifices, et parfois ils sont solennellement enterrés après un rituel approprié, quand ils perdent leur caractère sacré, et le rôle d'intermédiation a fini.

les sénoufo

Cette ethnie composée de plus d'un million d'agriculteurs est répartie entre le Mali, le Burkina Faso et la Côte d'Ivoire. Ils croient en un dieu tout puissant Koulotiolo et une déesse mère Katielo. La société Poro initie et éduque les Sénoufo dès l'âge de 7 ans . C'est elle qui permet la cohésion de l'ethnie.

La fabrication d'un masque chez les Sénoufo, peuple du Nord de la Côte d'Ivoire, ne s'entoure pas de mystère ni de sacré. Fabriquer un masque, un tabouret, un mortier demande au sculpteur le même type d'attention. Le masque n'est qu'un objet de bois à la base. Il ne deviendra sacré que le jour où il sera dansé dans un contexte liturgique. Pour ce faire il faut le masque objet, un costume, des ornements, les attitudes propres à la danse, le halo de mystère,de puissance, de connaissances occultes qui accompagne le masque. Le masque guidera l'homme Sénoufo dans toutes les phases initiatiques du Poro ou lors des funérailles. Certains masques participent aussi à des distractions publiques. 

les Oracles à souris

Les Baoulé utilisent plusieurs systèmes de divination dont celui qui consiste à enfermer une ou plusieurs souris dans une poterie (ou un récipient en bois) divisée intérieurement en deux parties par un plancher percé d'un orifice. Enfermées à jeun dans la chambre du bas, les souris gagnent celle du haut où sont placées des écailles de tortues, des petits batonnets, des morceaux de piques de porc épic, des cauris, du mil,....En mangeant le mil, les souris modifient la disposition des éléments déposés : elles composeront des signes que le devin saura décrypter, interpréter.
Les baoulé croient que les souris, parce qu'elles sont en étroite relation avec la terre, peuvent communiquer avec Assyé (esprit de la nature) et avec les ancêtres qui aident à lire l'avenir.

TOMA

Les ethnies TOMA de Guinée orientale (LOMA au Libéria) et KPELLE ou GUERZE (région frontalière) vivent sur les plateaux couverts de forêts denses de l'ouest africain. Leurs masques se caractérisent par des traits humains, nez et front en sailliel. C'est un type de masque dérivé de l'art soudanais.

L'organisation politique et culturelle (le "poro") hiérarchise l'ensemble de la société. Le masque, destiné principalement à l'initiation des jeunes garçons, devient agent de la légalité et résidence spirituelle pour les défunts (la vertu des morts rayonne dans la société des vivants).
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Carte de Côte d'Ivoire

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Ethnies en Côte D'ivoire



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